Brève histoire du Languedoc

Nombreuses sont les régions viticoles qui se réfèrent aux Romains, ne serait-ce que pour se donner un air de respectabilité antique. Sauf qu’ici, en Languedoc, le vin est arrivé bien avant eux, au Ve siècle avant notre ère. Le doute subsiste sur l’identité des premiers apporteurs: Grecs ou Phéniciens ? Mais c’est bien avec les Romains qu’il s’y développe vraiment, et ce, plus d’un siècle avant les autres régions de Gaule. Car la Narbonnaise, et notamment la Narbonnaise Première, le Languedoc actuel, est province romaine depuis le IIe siècle avant JC.

Narbonne, petite Rome cisalpine

Devenu le deuxième port de l’Empire romain en importance de toute la Méditerranée nord-occidentale, Narbonne, sur la Via Domitia qui relie l’Hispanie à l’Italie, commerce avec tout le monde romain. Au IVe siècle après JC, le Bordelais Ausone, qui a donné son nom au célèbre château, écrivait à propos de Narbonne: «Tout ce qui navigue dans l’univers vient aborder à tes quais». Et parmi les premières denrées échangées, il y a le vin, à la fois boisson recherchée et monnaie d’échange. Au départ, ce vin est surtout italien. Mais dès le règne d’Auguste, le vin local prend le relai, comme en témoignent, à Loupian, près de Sète, la centaine de grandes jarres ou dolia retrouvées sur un domaine gallo-romain. Les archéologues nous enseignent qu’il s’agissait d’un domaine de taille moyenne – il produisait environ 1.500 hectolitres de vin par an, tandis que les plus gros allaient jusqu’à 6.000 hectos.  L’apogée de cette production est la période flavienne, au IIe siècle après JC. Et ce, malgré le fameux décret de Domitien ordonnant l’arrachage de vignes hors d’Italie (décret révoqué par Probus un peu plus tard). Une viticulture intensive se met en place avec, par endroits, des densités de 10.000 pieds à l’hectares, bien supérieures à celles que l’on trouve aujourd’hui dans les vignes AOC du Midi. Le vin produit s’exporte, comme le démontrent les amphores à fond plat signées de potiers locaux (celles qu’on nomme les Gauloises IV) retrouvées près de Rome, en Grèce, à Chypre, en Egypte et même jusqu’en Inde. Parmi les premiers plants apportés dans la région, il y a le muscat blanc à petits grains, qui pourrait être l’Apiena Uva antique ou "raisin des abeilles" (parce qu’il les attire).

Le temps des abbayes… et du Frontignan

La période de troubles qui suit la fin de l’Empire romain voit les économies locales se refermer sur elles-mêmes et l’activité viticole se restreindre. Il faut attendre le VIIIe siècle et la fondation des premières abbayes bénédictines, puis cisterciennes, pour que le vin connaisse un nouvel essor. Ces abbayes, lieux de savoir et d’expérimentation agronomique, quadrillent le territoire entre Corbières et Cévennes, de Lagrasse à Aniane en passant par Fontfroide, Saint-Guilhem et Saint-Chinian, et y développent la culture de la vigne, en suivant les mêmes préceptes que ceux qui réussissent si bien en Bourgogne. 

Un des premiers vignobles qui sorte de l’anonymat est Frontignan. Une charte de 1117 mentionne que "Guodel Tolosa, bourgeois de Frontignan, donne 12 arpents de vigne de raisin muscat à l'Abbaye d'Aniane".  Le XIIIe siècle voit la redécouverte de connaissances antiques oubliées, mais transmises par les Arabes, puis, à leur tour, par des lettrés de l’Université de Montpellier, et notamment Arnaud de Villeneuve, qui aurait (selon la tradition) théorisé le mutage à l’alcool... et se soigne au Frontignan. Ce vin, dit-il, «le fait rajeunir de dix ans». A l’époque, le Frontignan est décrit comme un fortifiant, un peu à la manière du Malaga des apothicaires andalous. Pourtant, contrairement à la plupart des Frontignans d’aujourd’hui, ce n’est pas un vin fortifié, muté à l’alcool. Ses degrés, il les doit au passerillage. La vendange se fait par tries successives, les raisins étant laissés à (sur)mûrir sur souche.  Le commerce de ce vin d’exception profite de l’expansion du port de Sète et du Canal du Midi qui, à partir de 1671, permet d’exporter le Frontignan via Bordeaux, jusque dans les pays du nord de l'Europe. Dès la fin du XVIe siècle, sa réputation est assez grande pour que deux Suisses en villégiature en Languedoc, les frères Flatter, déclarent que "Frontignan est une petite ville située au bord de l'étang de Thau... C'est dans la banlieue de cette localité qu'on récolte le fameux muscat, connu du monde entier». En 1712, pour en protéger la production, les tonneaux de Muscat de Frontignan sont marqués au feu, avec une nouvelle marque aux armes de la ville différenciée pour chaque millésime. Preuve de sa grande réputation, le Frontignan est aussi un des premiers vins en France à être commercialisé en bouteilles – la fameuse frontignane.

Tour vignobles

Quelques crus de rouge qui sortent du lot

A cette époque, d’autres vignobles de la région bénéficient aussi d’une certaine notoriété, mais pour les rouges. Comme celui de Saint-Christol, qui relève de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean, puis des Chevaliers de Malte, jusqu’au au XVIIIe siècle. Ces deux ordres en assurent la diffusion dans plusieurs pays au travers de leurs réseaux, à partir du port d’Aigues-Mortes, parvenant à le placer jusque sur la table de Saint-Louis. La réputation de Saint-Christol est telle qu’en 1788, la communauté́ décide elle aussi de marquer les tonneaux contenant les vins du cru, afin d’éviter la fraude.

Un autre cru historique, Saint-Georges d’Orques, se signale par une mention très favorable de Thomas Jefferson, en 1804. Celui qui, ancien courtier en vins, est alors devenu président des Etats-Unis, demande au ministre des finances de sa jeune république d’abaisser les taxes sur ce vin, au motif «qu’il faut encourager le commerce des produits de qualité pour éviter l’alcoolisme». Une analyse toujours pertinente aujourd’hui.

Dans les années 1850, l’agronome Victor Rendu classe Saint-Christol et Saint-Georges parmi les «crus de vins fins» de l’Héraut, avec Saint-Drézery. Mais gardons-nous de comparaisons hasardeuses: à l’époque, le cépage de référence, à Saint-Christol comme à Saint-Georges, n’est ni le grenache, ni le mourvèdre, et encore moins la syrah, mais…  le terret noir; vient ensuite le piran (alias ribeyrenc); quant à la «carignane», Victor Rendu nous la présente comme une nouvelle venue.

Il nous décrit aussi les vins de Saint-Christol comme assez puissants. Tout comme son prédécesseur André Jullien qui, dans sa Topographie de tous les vignobles connus (1824), parlait de «vins fermes et colorés, de bon goût et assez spiritueux». Et le même de préciser: «Les vins de Saint-Christol sont très bons pour l’exportation en ce qu’ils ne craignent ni les voyages, ni la chaleur».

Essor de la viticulture de masse

Lorsque Thomas Jefferson parcourt le Languedoc en 1787 il découvre « des plaines couvertes de blé » et des collines plantées « d’oliviers, de sainfoin, de pâturages, de quelques vignes et de mûriers ». Une cinquantaine d’année plus tard, les paysages ont radicalement changé. La vigne a gagné les plaines avec une rapidité qui étonne les contemporains : « Il semble, par les plantations qui reculent ses limites, que la vigne soit appelée à prendre exclusivement possession du sol, envahissant toute les parties du territoire qui lui conviennent, chassant devant elle et céréales et fourrages, et toutes les récoltes que le soleil du Midi rend trop casuelles..[1] ». Une heureuse conjoncture s’est nouée à partir des années 1840 dans un pays gagné par l’euphorie du développement industriel et urbain. Les soifs populaires s’aiguisent : de quelques dizaines de litre par personne, la consommation passe à 50 l en 1848 puis 80 l en 1880. La France se couvre de vignes. Dans le Languedoc, la bourgeoisie avait senti le vent tourner et investi dès les années 1820 dans des vignobles modernes, à forts rendements, donnant des vins colorés en vogue à l’époque. Les paysans suivent le mouvement, appâtés par une culture à forte rentabilité. Le vignoble s’étend rapidement et explose avec l’arrivée du chemin de fer qui relie le Languedoc au marché parisien avec des coûts de transport abaissés de 80%. Avec 295 000 ha en 1852 puis 463 000 en 1875, et des rendements qui tutoient les 100 hl dans les plaines, le Languedoc devient, pour plus d’un siècle, une région de quasi-monoculture.

Le phylloxéra et ses conséquences

Les vignerons avaient déjà été échaudés par l’apparition de l’oïdium dans l’Hérault en 1851, difficilement maîtrisé 10 ans plus tard. Bien plus redoutable, le phylloxéra est repéré pour la première fois dans le Gard en 1863. Dans l’Hérault, entre 1871 et 1879, 15 000 ha disparaissent chaque année. Le département devint un vaste champ d’expérimentation : dans la panique on essaya plus de 300 remèdes, de l’immersion des vignes jusqu’au crapaud vivant enterré sous le cep…La purge prendra fin avec la découverte de la parade : la greffe de vitis vinifera sur des porte-greffes américains résistants. Touché précocement, le Languedoc fût aussi l’une des régions les plus rapides à se reconstruire et le fit d’autant plus vite que la pénurie s’installait et que les cours atteignaient des niveaux records. On replanta en plaine avec des hybrides ou des cépages à forts rendements. « Les propriétaires, pour regagner les forts capitaux qu’ils ont engagé, ont besoin d’obtenir promptement d’énormes récoltes provenant de souches très productives et peu délicates[2] ». Parmi ces souches « peu délicates » il y a l’aramon capable de produire « jusqu’à 200 hectolitres à l’hectare, les bonnes années [3]». Dès 1900, alors que la France a perdu 30% de ses vignes depuis 1870, le Languedoc a fait mieux que résister : son vignoble s’est agrandi de 10% et fournit 40% de la production du pays. Son visage s’est modifié, glissant, pour longtemps, des coteaux vers les plaines fertiles et fertilisées, faciles à travailler, avec des vignobles en ligne permettant le passage d’une charrue, plus tard celui d’un tracteur. Il s’est surtout spécialisé dans des flots de vins médiocres, faibles en degré et en couleur, que l’on coupera bientôt avec des vins « médecins », venus d’Algérie. C’est bien dans ces années de transition que se noue le destin et la vocation viticole du Languedoc, désormais « l’usine à vin » de la France.

Vignoble

1907, la révolte des gueux

Le phylloxéra réglé, un autre ver est dans le fruit, invisible et tout aussi dévastateur : la surproduction chronique. Dès 1868, Jules Guyot pressentait que si « … la disette des vins de boisson ordinaire venait à être remplacée par l’abondance…la grande prospérité de l’Hérault pourrait bien, dans un avenir proche, être transformée en détresse [4]». Vers 1900, et après des décennies de sous-production liée au phylloxéra, personne n’envisage sérieusement cette hypothèse, qui se vérifiera pourtant dès 1901. Cette année-là, le prix de l’hectolitre de vin tombe à 8 francs, soit quatre fois moins qu’en 1880, très en dessous des coûts de production. Le vignoble régénéré a donné en 1900 et 1901 deux vendanges généreuses auxquelles s’ajoutent des importations de vins algériens et deux grosses récoltes de cidre. Pour la première fois depuis longtemps, le marché français est incapable d’absorber sa production. Dans le Languedoc, le recours à la distillation qui permettait d’absorber les excédents n’est plus un repli depuis que les régions du nord ont appris à produire à bas prix des alcools de grains et de betteraves. L’agitation naissante s’apaise avec les faibles vendanges qui suivent avant d’exploser à partir de 1905 : une série de grosses récoltes fait plonger les cours des vins du Midi sous les 7 francs.

Pour les vignerons qui ont tout misé sur la vigne, c’est vite intenable. A la voix de ces « gueux », comme ils se baptisent eux-mêmes, s’ajoutent celles des ouvriers agricoles sans travail, des gros propriétaires qui ont massivement investi depuis 20 ans et, par ricochet, celle de toutes les professions liées à la filière. Ils se fédèrent sous la houlette d’un vigneron cafetier, Marcelin Albert, tribun sincère et pacifique, qui, dès 1900, entame une longue campagne pour la défense du « vin naturel » et contre les tricheurs et autres « empoisonneurs ». Les vraies raisons de la crise leur échappent comme elles échappent au gouvernement qui suit en 1907 les conclusions d’un rapport d’enquête précisant « que la crise viticole n’est pas due à la surproduction ». La colère se focalise sur les négociants fraudeurs accusés de noyer le marché sous des flots de vins trafiqués et sucrés. Au plus fort de la crise du phylloxéra, dans les années 1880, le vin pur était devenu « un mythe, un souvenir du temps passé[5] » et on avait usé de tous les expédients pour pallier à la pénurie : vin de raisins secs, de sucre, vin sans raisin produit à base d’alcool de grain, de glycérine, d’acide sulfurique, de colorants…Dans les années 1900, ces ersatz ne représentent plus grand chose mais ils cristallisent le mécontentement : les ennemis désignés sont les fraudeurs que l’on dit liés aux grands betteraviers du nord et au gouvernement jugé complice. Le mouvement prend de l’ampleur en 1907 poussant bientôt des centaines de milliers de « gueux » dans les rues des villes du Languedoc et du Roussillon. Ce qui était une révolte de la misère devient aussi un mouvement politique, teinté de socialisme et de régionalisme, soudant le peuple et ses représentants, dont le célèbre Dr Ferroul, maire de Narbonne. Les manifestations monstres de juin 1907 tournent à l’insurrection à Narbonne les 19, 20 et 21 juin avec la répression sanglante du gouvernement Clemenceau. La loi du 29 juin, adoptée à la hâte, ramène le calme.

De crise en crise

Cette loi rend obligatoire les déclarations de récolte et de stock, institue un contrôle sur la circulation des vins et organise la lutte contre la fraude. Si elle suffit à apaiser les esprits, elle ne change rien au problème de fond de surproduction et donne « l’illusion trompeuse que seule l’intervention de l’Etat pouvait sauver la viticulture languedocienne, alors que c’était le déséquilibre du marché qui était facteur de crise[6] ». De la crise, les vignerons languedociens tirèrent d’autres enseignements : le sentiment d’une communauté de destin, un fort esprit corporatiste matérialisé par la puissance des syndicats et des coopératives, un réseau politique local influent et l’action comme mode de contestation.  Les crises liées allaient revenir comme les saisons, entrecoupées d’éclaircies dues à des conjonctures favorables. Les années de guerre, par la relative pénurie de vin qu’elle provoqua et par les soifs insatiables des Poilus assainissent la situation. Mais dès les années 1925, le vignoble tourne à nouveau à plein régime. Avec le renfort des importations massives de vin algérien, le marché se trouve déjà engorgé quand survient la crise économique des années 1930 qui fait plonger les prix agricoles. Le gouvernement, sous l’impulsion du député de l’Hérault Edouard Barthe, prend des mesures de régulation appelées à se répéter : interdiction de planter, limitation des rendements, blocage de stock, distillation obligatoire, soutien aux coopératives dont le nombre explose entre 1919 et 1939. Avec le retour des années de guerre, le même scénario se répète : le manque de main-d’œuvre, de produits chimiques, d’engrais, de fourrages pour les chevaux associés aux réquisitions vident les stocks. La reconstruction fut plus lente mais dès la fin des années 1960 le spectre de la surproduction hante à nouveau les plaines du Languedoc. Malgré l’arrachage des hybrides et le déclin de l’aramon, la mécanisation et la chimie dopent les rendements. Les importations de vin algérien disparaissent en 1969 pour être remplacées par celles venues d’Italie dans le cadre de la politique viticole européenne. Surtout le Languedoc s’arc-boute sur un système qui ignore l’évolution du marché : la chute rapide de la consommation de vin, notamment celle des vins de table. Dans un environnement qui se libéralise, les expédients de la régulation ne suffisent plus à maintenir la tête du vigneron hors de l’eau. Les stocks explosent et le Midi rouge s’embrase à nouveau : en 1967, 1971, 1975 puis 1976 avec la fusillade de Montredon qui fait 2 morts.

L’envolée !

« Les intelligents habitants de l'Hérault voudront, je n'en doute pas, profiter de leur sol et de leur climat privilégié pour réformer peu à peu leurs vignes. Ils montreront autant d'habileté à faire et à fournir de bons vins de consommation directe qu'ils en ont montré à produire les vins d'abondance… Ils sauront comprendre que 40 hectolitres à 30 francs valent mieux pour eux que 100 hectolitres à 10 francs…». Le Languedoc mit 100 ans à méditer ces sages conseils formulés par Victor Rendu en 1866. Mais une fois fait, la mutation a été impressionnante : arrachage massif et course à la qualité. Le vignoble a reflué de la plaine vers les coteaux, les hybrides et les variétés médiocres ont fait place aux cépages « améliorateurs », les chais se sont équipés et modernisés, les AOC réhabilitées ou créées et la rapide progressions des vins de pays de cépages a remis la production locale en phase avec les soifs contemporaines. Aux précurseurs d’hier comme Aimé Guibert de Daumas Gassac en 1979, a succédé une génération de producteurs dynamiques et ambitieux. Des négociants et des coopératives modernisées et un bataillon de vignerons indépendants, issus du sérail ou venus de l’extérieur, ont insufflé une dynamique que la région n’avait jamais connue :  ce qu’a fait la Languedoc en une poignée de décennies, d’autres ont mis des siècles à le réaliser ! Depuis 20 ans, la région a soldé l’héritage du passé en poursuivant les arrachages (150 000 ha) mais surtout elle a aussi porter à la connaissance des amateurs, ses « bons petits rouges » à petit prix puis ses cuvées iconiques, ses vignerons vedettes et les subtilités de ses aoc de plus en plus clairement hiérarchisées. Des progrès fulgurants dans la qualité des vins que l’on peut apprécier en dégustant quelques verticales d’appellations sur 30 ans. Malgré les défis, réchauffement climatique en tête, l’essentiel semble fait : un passé gommé, une image neuve et dynamique, l’estime des amateurs et la reconnaissance des professionnels.  Bref, le vin du Languedoc n’a jamais été aussi bon, alors, à vous d’en profiter.

 

Sébastien Durand-Viel


[1] Victor Rendu, Ampélographie Française, 1857

[2] Antoine De Saporta, La vigne et le vin dans le midi de la France, 1874

[3] id.

[4] Jules Guyot, Étude des vignobles de France : pour servir à l'enseignement mutuel de la viticulture et de la vinification françaises, 1868

[5] Anonyme, Ce que l'on boit aujourd'hui quand on croit boire du vin, 1883

[6] Marcel Lachiver, Vins, Vignes et Vignerons – Histoire du vignoble français, 1988